Douce lueur blanche. Non, pas blanche. Elle a quelques taches noires. Non, en réalité, ce chaton a des taches plus grises que noires. Ses petits yeux sont fermés à point. Pauvre animal. Née dans un monde bien cruel. Chérie par sa mère. Danse des Rivières était une charmante chatte aussi blanche qu'une Edelweiss. Elle est morte. Abattue par la maladie. Comme tant de chatons. Elle n'aurait pas du mourir si tôt. Petite Hirondelle c'est demandé pourquoi. Pourquoi elle ? Pourquoi maintenant ? Est-ce que c'était de sa faute ?

Pourtant, la chatonne a garder une grande positivité. La mort ne devait pas l'abattre. Elle me lui avait dit. Sa maman. Quand elle pouvait encore sentir sa chaleur contre son corps.

Où est elle maintenant ?

Elle a levé le museau vers les cieux une fois. Est-ce que tu es là haut Maman ? Mais elle n'était pas là haut. Et Petite Hirondelle n'a eu aucune réponse. Elle n'a jamais eu aucune réponse. Aille de Corbeau a disparu. Il a mentionné les étoiles. Puis il est parti.

Mais il est revenu. Qu'il était maigre. Ca a fait peur à la jeune chatte qui était devenue apprentie.

Nuage de l'Hirondelle était une chatte attentive et appliquée. Mais pas des plus douée. Les techniques d'une bonne guerrière ne lui étaient accessible qu'avec labeur. Mais elle voulait y arriver. Elle y était déterminée. Pourquoi ?

Pourquoi avoir été déterminée à faire quelque chose que de toute façon elle n'a jamais réussi ?

C'est ce qu'elle c'est demandé plusieurs fois. Elle a commencé à vivre dans sa tête. Elle ne portait pas un masque. Elle était... Dans sa bulle. Dans sa propre tête. A rêver. Rêver qu'elle rêvait. Et rêvait que ses rêves se réalisaient. Rêves de force. De sagesse et de malice. Elle a voulu abandonner plusieurs fois. Elle voulait être une bonne guerrière. Elle était une bonne guerrière. Pas une bonne combattante. Elle était une chasseuse hors paire, discrète et rapide. Mais pas une bonne combattante. C'est ce que lui reprochait son mentor. Il voulait faire d'elle une guerrière meurtrière. Aux griffes acérées.

- Je ne veux pas lacérer mes adversaires...
- Pourquoi ? Ca peut te sauver la vie.
- Mais et la leur alors ?
- Crois moi Nuage de l'Hirondelle, tu apprendras bien vite que la vie des autres, il vaut mieux s'en ficher. Elle n'avait rien voulu entendre. Pour elle, chaque être n'est pas né avec un objectif à dépasser mais avec le plus simple des objectifs à atteindre : être heureux. Juste cette valeur des plus simple et des plus douces : être heureux.

Un petit chat blanc devient guerrier. Elle se sent mal. Elle est en retard. Pourtant, le nouveau guerrier semble se contre ficher d'être devenu un vénérable guerrier, adulé. Son nom a été scandé mais il n'a même pas attendu la fin. Il est descendu du promontoire et il est parti.

- DOUCEUR DE L'HIRONDELLE ! DOUCEUR DE L'HIRONDELLE !

Clamait le clan. Elle se sentir gonflée de fierté. Elle ne vit qu'un seul museau, qui n'acclamait pas son nouveau rang, son nouveau nom. Embrasement des Flocons. Il venait de perdre sa compagne. La jeune guerrière Douce Huile était morte. Et Nuage de l'Hirondelle le sentait mal. Car elle avait un chaton.

Le nouveau guerrier s'en est occupé, de ce chaton survivant. Il l'a élevée. Durement, mais on voyait qu'il l'aimait. Du moins, elle le voyait. Il ne l'intéressait que par sa misère. Mais elle se demandait pourquoi son museau triste et dévasté par la douleur la hantait. Elle a commencé à rêver qu'il souriait.

- Dégage de mon chemin. Elle aurait put s'écarter docilement. Avec un sourire gentil. Plein de pitié. Lui montrer au moins une personne savait qu'il était en train de s'effondrer sur lui même. Pourtant, elle l'a regardé droit dans les yeux. Comme elle l'avait souvent fait avec d'autres guerriers. Elle y a vu tant de désespoir et de douleur qu'elle en a eu le cœur broyé. Elle n'a pas bougé. Mais les yeux de la guerrière ne se sont pas remplie de pitié, ils se sont remplis de douceur. La douceur d'une amie. Cette douceur qui dit "Tout va mal. Mais fais comme si tout allait bien". Pas de pitié. Elle avait comprit une chose. Ce guerrier ne voulait pas de sa pitié. Il ne voulait rien. Il voulait s'autodétruire et détruire les autres.

- Je peux aller chasser avec toi ? Miaula-t-elle. Douce.